De 1835
à aujourd'hui
En 1791, lors de la vente des biens nationaux organisée par le gouvernement révolutionnaire, les vignes de Charlemagne quittèrent les mains des moines de Saint-Andoche à Saulieu, achetées aux enchères par François Ray. Plus tard, Simon Very, fondateur du domaine Chanson racheta les vignes.
Sa fille Marie-Eugénie se maria avec Charles Bonneau du Martray, l'un des descendants de Nicolas Rolin, fondateur des Hospices de Beaune. Sa dote comprenait 24 hectares de vignobles à Pernand-Vergelesses, Aloxe-Corton et Volnay.
XIXe siècle, la famille Bonneau du Martray possède quelques hectares de vignes ayant pour coeur et joyau la totalité du climat Charlemagne sur la commune de Pernand-Vergelesses.
Leur fils, Marie-Eugène Bonneau du Martray est un maillon essentiel dans l'histoire du domaine. Il permit à ce dernier de traverser les soubresauts de l'histoire sans en pâtir : guerre de 1870, de 1914-18, phylloxéra, etc., l'action de ce brillant ingénieur pendant ces heures sombres, a préservé l'intégrité de l'exploitation. Celle-ci est aujourd'hui telle qu'il l'a léguée aux générations suivantes. Son frère Paul, quant à lui, ne conserva pas la part de vignobles dont il avait hérité.
Fils d'Eugène, René Bonneau du Martray rencontra lui aussi son lot d'évènements historiques éprouvants. Né en 1886, il connut les affres des deux guerres mondiales ; il en souffrira physiquement jusqu'à la fin de ses jours. Il prit toutefois très à coeur sa responsabilité à la tête du vignoble familial.
Sans enfant, René Bonneau du Martray légua ses biens à sa nièce Alice Colonna de Giovellina, mariée à Jean le Bault de la Morinière.
L'arrivée de Jean le Bault de la Morinière au domaine, en 1969, marque le début d'une large reconnaissance internationale pour les vins signés Bonneau du Martray. Les exportations s'organisent dans de nombreux pays et, en France, les deux Grands Crus du domaine sont présents sur les tables les plus prestigieuses. Dévoué entièrement au vignoble familial, il pérennise son activité en mettant en place des moyens de lutte contre l'érosion (construction de murs et de fossés). Des moyens de contrôle des températures font leur apparition, une démarche novatrice à l'époque, pour garantir des fermentations dans les meilleures conditions. De la vigne - avec un renouvellement qualitatif des ceps - jusqu'à la cave, Jean le Bault de la Morinière a fait du domaine Bonneau du Martray une référence parmi les producteurs de grands vins de Bourgogne.
Son fils Jean-Charles le Bault de la Morinière rejoint le domaine en 1994.
Dès 1997, il oriente progressivement le domaine vers l'agriculture biologique. Les premiers essais en biodynamie sont lancés à l'automne 2004.
La reconnaissance s'amplifie à l'internationale.
Les moyens de production du domaine sont améliorés. « Mieux comprendre la complexité de l'ensemble vivant dont nous avons la responsabilité pour préserver son intégrité, sa vitalité et sa diversité », telle est la ligne de conduite de Jean-Charles le Bault de la Morinière.
Ainsi, 5 générations se succédèrent et participèrent à travers les âges à élever le Domaine au plus haut rang, digne de l'empereur Charlemagne.